Nourou Dine Saka Saley n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer que, si les contraintes institutionnelles et les obligations liées à son appartenance politique n’existaient pas, il aurait déjà annoncé sa candidature. « Je peux vous garantir que, si je n’étais pas membre d’un parti politique, et qu’il n’y avait pas les garde-fous et les blocages institutionnels, je vous aurais déjà annoncé ma candidature », a-t-il déclaré. C’était en effet, le 22 juin dernier sur l’émission L’ENTRETIEN DU DIMANCHE de EDEN TV. Nourou Dine Saka Saley s’est exprimé avec franchise sur ses ambitions politiques et la possibilité de se présenter comme candidat au sein de son parti.
Il a rappelé qu’en 2021, il avait été invité à participer à la désignation du candidat des du parti Les Démocrates, mais qu’il s’était retiré face aux profils en compétition. Selon lui, cette décision visait à permettre la formation d’un duo Eric-Madougou, qui n’a malheureusement pas pu se concrétiser.
L’homme politique a insisté sur le fait que son ambition n’était ni taboue ni fautive. « Ce n’est qu’une ambition, une intention à charge maintenant pour le parti politique d’évaluer les candidatures et de proposer qui fera le mieux consensus », a-t-il ajouté. Pour NDSS, l’essentiel est que le processus de désignation reste objectif. Il assure qu’il sera prêt à participer pleinement, non seulement pour se faire désigner candidat, mais aussi pour apporter ses idées et convictions à la lutte politique. « Si les conditions sont réunies pour une désignation objective du candidat ou de la candidate de mon parti, je serai le premier à participer », a-t-il affirmé.
En réalité, depuis le 31 août, date à laquelle la mouvance présidentielle a désigné Romuald Wadagni comme candidat, le nom de Nourou Dine Saka Saley circule déjà comme le potentiel challenger idéal du ministre d’État. Si certains le considèrent comme un acteur réfléchi et patient, ses déclarations révèlent aussi un calcul politique excessivement prudent, ainsi qu’une volonté de mettre en avant son ambition sans en assumer pleinement le risque. Pour un parti comme Les Démocrates, cette posture soulève des interrogations légitimes : possède-t-il réellement « maintenant » le courage et la détermination nécessaires pour mener une campagne jusqu’au bout, ou se contente-t-il de laisser son nom flotter dans les esprits ? Que les Béninois répondent !
