L’Union européenne a condamné l’attaque israélienne menée à Doha contre des membres du Hamas, la qualifiant de « violation du droit international et de l’intégrité territoriale du Qatar ». Dans un communiqué publié mardi soir, Anouar El Anouni, porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères, a averti que cette agression « risque de provoquer une nouvelle escalade de la violence dans la région ». Il a réaffirmé « la pleine solidarité de l’Union avec les autorités et le peuple du Qatar », tout en appelant à éviter toute intensification du conflit à Gaza et en réitérant le soutien européen aux efforts en faveur d’un cessez-le-feu.
Cette prise de position s’ajoute aux condamnations exprimées par plusieurs pays, dont la Turquie, la France, le Maroc, le Canada et l’Espagne. L’attaque israélienne, perçue comme un revers pour les négociations de trêve, survient alors que le Qatar, avec l’Égypte et les États-Unis, assure une médiation indirecte entre Israël et le Hamas pour un échange de prisonniers et un arrêt des hostilités.
Israël a évoqué une « frappe de précision » contre la direction du Hamas sans mentionner explicitement la capitale qatarie. Doha a dénoncé une « violation flagrante du droit international ». Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne a causé plus de 64 600 morts dans la bande de Gaza, selon les autorités locales. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, tandis que la Cour internationale de justice instruit une plainte visant Israël pour génocide.