Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a réaffirmé samedi 6 septembre que le poste-frontière de Rafah, unique passage entre l’Égypte et Gaza, ne saurait être utilisé pour transférer les Palestiniens hors de leur territoire. Selon lui, ce point de passage reste exclusivement réservé à l’acheminement de l’aide humanitaire.
« Il est absurde de prétendre que le peuple palestinien souhaite quitter ses terres. Il y est contraint par une politique qui l’affame », a déclaré M. Abdelatty lors d’une conférence de presse conjointe avec Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA.
Le responsable onusien a reconnu que la famine qui frappe Gaza est provoquée par l’homme, dénonçant les obstacles posés par Israël à l’acheminement de l’aide. Il a souligné que l’agence ne dispose pas des moyens suffisants pour répondre à la crise humanitaire.
M. Abdelatty a par ailleurs estimé qu’un cessez-le-feu reste la seule voie pour obtenir la libération des otages encore détenus.
Ces déclarations interviennent après une interview du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, selon lequel « la moitié de la population souhaite quitter Gaza », tout en niant toute expulsion massive. Ces propos ont suscité de vives réactions dans la région.
La Jordanie a réagi avec fermeté par la voix de son porte-parole gouvernemental, Mohammad Momani, qui a rejeté tout déplacement forcé des Palestiniens. Sur le réseau X, il a rappelé que le droit international interdit le transfert de populations des territoires occupés, qualifiant un tel acte de crime de guerre et de crime contre l’humanité.