Le 2ᵉ Sommet Afrique-CARICOM a réuni dirigeants africains, États caribéens et diaspora mondiale pour renforcer les liens historiques, promouvoir la coopération et défendre la justice réparatrice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine. Placé sous le thème « Partenariat transcontinental pour la justice réparatrice par les réparations », l’événement a mis en avant la solidarité, l’investissement, le commerce, l’innovation et l’engagement des jeunes.
Le président de la République d’Angola et président de l’Union africaine, João Manuel Gonçalves Lourenço, a souligné que le sommet transforme les injustices historiques, telles que l’esclavage et la colonisation, en opportunités de coopération et de réparation. Il a rappelé les initiatives concrètes, notamment l’ouverture d’un bureau d’Afreximbank dans les Caraïbes et la signature d’un protocole d’accord entre l’UA et la CARICOM.
La secrétaire générale de la CARICOM, Carla Barnett, a qualifié le sommet de « retour à la maison » pour la région caribéenne, rappelant l’importance des liens culturels et du patrimoine commun. Elle a insisté sur la coopération dans les domaines de la santé, du commerce et de l’investissement, ainsi que sur l’action conjointe pour la réforme financière et la lutte contre les effets du changement climatique.
Le Représentant spécial de l’ONU auprès de l’UA, Parfait Onanga-Anyanga, a rappelé que les structures internationales actuelles sont héritées de l’époque coloniale et que l’indépendance politique n’a pas suffi à corriger les injustices économiques et sociales. Il a appelé à un engagement mondial pour la paix, la prospérité et la justice réparatrice, en valorisant le dialogue, la négociation et les technologies modernes.
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a insisté sur la complémentarité Afrique-Caraïbes et la nécessité d’initiatives durables, comme le programme « Bridges of Unity », centrée sur l’agriculture, l’innovation numérique, la culture et la santé. Le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Terrance Drew, a rappelé que le repentir seul ne suffit plus et que la coordination et la solidarité entre l’UA et la CARICOM sont essentielles pour obtenir des réparations significatives et promouvoir l’égalité et la justice à l’échelle mondiale.
Le sommet constitue ainsi une étape majeure pour reconnaître les crimes historiques, honorer les ancêtres et construire un avenir partagé fondé sur la liberté, la justice et l’unité.