Les États-Unis ont réaffirmé vendredi 5 septembre à Washington que « l’autonomie authentique sous souveraineté marocaine constitue la seule solution réalisable pour le Sahara occidental ». Cette position a été exprimée par Massad Boulos, conseiller du président Donald Trump pour les affaires arabes, du Moyen-Orient et d’Afrique, lors d’une rencontre avec Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de la politique américaine depuis la reconnaissance officielle de la souveraineté marocaine en décembre 2020. Le président Trump avait déjà rappelé en juillet que l’initiative d’autonomie était « la seule base pour un règlement juste et durable ». Le secrétaire d’État Marco Rubio avait tenu un discours similaire en avril dernier à Washington.
Le Conseil de sécurité doit examiner en octobre une nouvelle résolution sur le Sahara. Selon Massad Boulos, cette résolution pourrait consacrer pour la première fois l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique cadre de négociation, marginalisant l’option séparatiste. Un réexamen du mandat de la MINURSO pourrait également orienter la mission vers la stabilisation et l’accompagnement politique.
La fermeté américaine contraste avec les incertitudes de certaines capitales occidentales. Washington assume désormais le rôle de « penholder » au Conseil de sécurité, c’est-à-dire de rédacteur des résolutions. La récente tournée régionale de Boulos, incluant une escale prolongée à Alger, témoigne de cette dynamique.
Si la résolution d’octobre adopte cette orientation, elle marquerait une inflexion majeure des négociations, reléguant au second plan le scénario du référendum d’autodétermination.
