Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a appelé Donald Trump à jouer un rôle décisif pour mettre fin à la guerre à Gaza et ouvrir la voie à une paix durable au Moyen-Orient. Dans une tribune publiée vendredi par le magazine américain Washington Examiner, il a invité le président américain à « transformer la tragédie de Gaza en une opportunité de réconciliation et de reconstruction ».
Selon lui, la proposition de cessez-le-feu élaborée par l’Égypte et le Qatar représente une chance unique de mettre fin à l’escalade. Elle permettrait à la fois l’acheminement rapide d’une aide humanitaire et le retour des captifs israéliens. Abdelatty a souligné que le Hamas avait accepté ce plan et que la responsabilité reposait désormais sur Israël.
Le diplomate a rappelé que Trump avait déjà contribué à des avancées de paix dans d’autres régions du monde, notamment en Europe et en Afrique, et qu’il avait joué un rôle « instrumental » dans l’accord de cessez-le-feu initial du 19 janvier entre Israël et le Hamas. Pour lui, réussir à mettre un terme à la guerre de Gaza constituerait « le joyau » de ces efforts diplomatiques.
Abdelatty a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu et d’un accès humanitaire, dénonçant « une famine créée par l’homme » selon l’ONU. Des milliers de camions humanitaires restent bloqués côté israélien au poste-frontière de Rafah, malgré l’ouverture du passage du côté égyptien. Depuis mai 2024, le contrôle israélien du terminal a interrompu les évacuations médicales et aggravé la crise.
Alors que la guerre a franchi son 700ᵉ jour, au moins 64 300 Palestiniens ont été tués à Gaza. Israël fait l’objet de procédures judiciaires internationales, avec des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, et une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice.