Le nombre de femmes et d’enfants victimes de violences sexuelles a fortement augmenté en République démocratique du Congo en 2025, dans un contexte marqué par la recrudescence des affrontements armés, a signalé l’ONG Save the Children.
Selon ses données, 2.702 survivants ont été pris en charge entre janvier et juillet 2025, contre 612 sur la même période l’an dernier, soit un quadruplement en un an. Le ministère congolais de la Santé a pour sa part recensé environ 73.400 cas en six mois, dont près d’un tiers concernaient des filles de moins de 16 ans.
L’ONG, présente dans le pays depuis plus de trente ans, rapporte des témoignages d’une extrême brutalité, décrivant des mères violées devant leurs enfants et des familles attaquées ensemble. Elle souligne que de nombreuses victimes souffrent de grossesses non désirées, de complications médicales, de stigmatisation sociale et de détresse psychologique.
La multiplication des attaques de groupes armés dans l’est du pays a provoqué plus d’un million de déplacés en 2025, aggravant l’insécurité alimentaire, les pertes civiles et les cas de violences sexuelles. Malgré la mise à disposition de soins d’urgence, notamment des kits de prophylaxie contre le VIH, l’accès reste limité en raison de pénuries et de coupes dans l’aide internationale, laissant de nombreux survivants sans prise en charge adéquate.
Save the Children avait déjà alerté en juin sur la réduction drastique de l’assistance apportée aux réfugiés congolais au Burundi, où les cas d’agressions sexuelles contre les enfants avaient plus que triplé.