L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) alerte sur une hausse marquée des mouvements migratoires entre la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique. Entre janvier et juin 2025, 238 000 départs ont été enregistrés, soit +34 % par rapport à 2024.
Cette augmentation survient malgré un bilan humain lourd : 348 migrants sont morts ou portés disparus au premier semestre, victimes de noyades, fusillades de passeurs au Yémen ou conditions extrêmes dans le désert djiboutien. Les femmes et filles sont de plus en plus nombreuses, leur transit par Djibouti ayant plus que doublé en un an.
Les retours forcés depuis l’Arabie saoudite aggravent la crise. Rien qu’au premier semestre, 55 700 Éthiopiens ont été expulsés vers les régions d’Amhara, du Tigré et d’Oromia, déjà ravagées par les conflits. Pour l’OIM, ces flux traduisent l’absence d’alternatives viables pour des populations prises au piège entre insécurité et pauvreté.