Le chef du gouvernement slovène, Robert Golob, a fustigé mardi la crise humanitaire à Gaza, qu’il a qualifiée « d’inadmissible et d’intenable », estimant qu’elle remet en cause les valeurs fondamentales de l’Union européenne.
En conférence de presse à Ljubljana aux côtés du président du Conseil européen Antonio Costa, Golob a rappelé que la Slovénie avait reconnu l’État de Palestine l’an dernier et imposé des sanctions ciblées en réponse à la poursuite des violences. « La situation à Gaza sape les fondements moraux et les valeurs de l’UE et de la Slovénie », a-t-il déclaré, exhortant la communauté internationale à agir face aux attaques israéliennes.
Antonio Costa a pour sa part rappelé que le droit d’Israël à l’autodéfense devait s’exercer dans le respect du droit international. Il a réitéré l’appel du Conseil européen à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la fin des colonies en Cisjordanie, soulignant que la solution à deux États restait la seule voie pour une paix durable.
Selon les autorités palestiniennes, plus de 63 600 personnes ont été tuées à Gaza depuis octobre 2023. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant pour crimes de guerre, tandis qu’Israël fait face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.