La Commission européenne s’apprête à valider l’accord commercial avec le Mercosur, relançant un dossier explosif pour la France, où le gouvernement de François Bayrou joue sa survie politique.
Ce traité de libre-échange, conclu avec l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay, ouvrirait davantage leurs marchés aux exportations européennes de voitures, machines et spiritueux. En retour, il faciliterait l’arrivée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, alimentant la colère des agriculteurs.
Pour tenter d’apaiser Paris, Bruxelles propose des clauses de sauvegarde renforcées pour les filières agricoles dites « sensibles ». La FNSEA reste vent debout et l’opposition accuse Emmanuel Macron de « trahison » s’il infléchit sa position.
L’Allemagne, au contraire, presse pour avancer, soulignant l’urgence de diversifier les partenariats commerciaux face aux taxes américaines. Selon la Commission, l’accord permettrait d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an.
La balle est désormais dans le camp de la France, dont le feu vert ou la capacité à rallier une minorité de blocage sera décisive pour l’avenir de ce traité.