Les communautés touchées par la catastrophe minière de Kalusale, survenue le 18 février près de Kitwe, réclament 420 millions de dollars à Sino Metals Leach Zambia pour les dommages environnementaux et sanitaires. L’effondrement d’un barrage de déchets de l’usine de traitement du cuivre a libéré 1,5 million de tonnes de boues acides et chargées de métaux dans la rivière Kafue, principale source d’eau potable et d’irrigation pour plus de la moitié des 21 millions d’habitants de la Zambie.
Deux cabinets d’avocats ont formalisé leurs demandes : Malisa & Partners réclame 220 millions pour reloger 47 ménages, financer des examens médicaux et restaurer les moyens de subsistance. Malambo & Co. réclame 200 millions pour la création d’un fonds d’urgence destiné aux résidents exposés aux déchets toxiques.
Selon la société environnementale Drizit, mandatée par Sino Metals, 900.000 mètres cubes de résidus toxiques restent dans l’environnement, contenant du cyanure, arsenic, cuivre, zinc, plomb, chrome, cadmium et autres polluants, avec des risques sanitaires graves à long terme, incluant lésions organiques, malformations congénitales et cancers.
La marée noire a interrompu l’approvisionnement en eau de Kitwe, tué des poissons sur plus de 100 km en aval et détruit des cultures le long des berges. Le président Hakainde Hichilema a qualifié l’incident de crise nationale et sollicité une expertise internationale pour le nettoyage.
Sino Metals Leach Zambia, filiale de China Nonferrous Metal Mining Group, a accusé réception des demandes d’indemnisation, mais n’a pas fait d’autres commentaires.