Le 2 septembre a marqué plusieurs tournants historiques à travers l’Afrique, de la reconquête coloniale au Soudan à la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.
En 1898, à Omdurman, près de Khartoum, les forces anglo-égyptiennes du général Herbert Kitchener infligent une défaite décisive à l’armée mahdiste. L’usage massif d’armes modernes met fin au régime mahdiste et rétablit le contrôle anglo-égyptien sur le Soudan.
En 1939, l’Union d’Afrique du Sud est traversée par un débat politique crucial : le Premier ministre J. B. M. Hertzog plaide pour la neutralité, tandis que Jan Smuts soutient l’alliance avec le Royaume-Uni après l’invasion de la Pologne. Le 2 septembre, Hertzog chute, et le pays s’engage aux côtés des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1960, Julius Kambarage Nyerere devient Chief Minister du Tanganyika, une étape déterminante vers l’indépendance du territoire britannique. Quelques années plus tard, il conduira le Tanganyika, puis la Tanzanie après la fusion avec Zanzibar, à l’indépendance et à sa présidence.
Enfin, en 1989, à Cape Town, l’Afrique du Sud est le théâtre de la « Purple Rain Protest » contre l’apartheid. La police disperse les manifestants avec un canon à eau projetant un colorant violet pour identifier les militants. Cette action renforce le mouvement : le slogan « The purple shall govern » devient un symbole de défi face au régime raciste.
Ces événements rappellent que le 2 septembre a souvent été un jour de basculement, marqué par des luttes pour le pouvoir, l’indépendance et la justice sociale à travers le continent africain.