Présidentielle au Guyana : trois candidats se disputent la manne pétrolière

 

Le Guyana élit lundi 1er septembre son nouveau président, chargé de gérer les revenus pétroliers qui ont quadruplé le budget de l’État en cinq ans, sur fond de tensions avec le Venezuela voisin. Les élections concernent 750.000 électeurs et combinent scrutin législatif et présidentiel. Les bureaux de vote ouvrent de 06h00 à 18h00 (10h00 à 22h00 GMT), et les résultats sont attendus au plus tôt jeudi 4 septembre. La logistique est complexe dans ce pays couvert à plus de 95 % par la forêt tropicale.

Le scrutin se concentre sur trois favoris : le président sortant Mohamed Irfaan Ali (PPP/C, centre-gauche), l’opposant Aubrey Norton (APNU, gauche) et le populiste Azruddin Mohamed, surnommé le « Trump guyanien », qui a créé son parti WIN pour bouleverser le système bipartite. Traditionnellement, le vote s’organise selon des lignes ethniques : Indiens pour le PPP/C et Afro-Guyanais pour l’APNU, mais l’émergence de Mohamed pourrait redistribuer les cartes.

Le président élu devra gérer la manne pétrolière, qui a permis de porter la production à 650.000 barils par jour et vise plus d’un million d’ici 2030. Le pays affiche la plus forte croissance d’Amérique latine (43,6 % en 2024). Il devra également gérer le différend territorial avec le Venezuela sur la région de l’Essequibo, riche en pétrole et minerais.

Les trois principaux candidats promettent d’améliorer le niveau de vie, les infrastructures, la santé et l’éducation. Irfaan Ali, candidat à un second mandat, met en avant ses réalisations grâce aux revenus pétroliers. Aubrey Norton accuse le gouvernement de corruption et de racisme, tandis qu’Azruddin Mohamed, homme d’affaires controversé, se présente comme un candidat de rupture, soutenu par différentes communautés et promettant un changement radical pour les jeunes.

 

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