Le 1er septembre a marqué plusieurs tournants de l’histoire africaine, entre conflits, coups d’État et transformations politiques. En Érythrée, le 1er septembre 1961, Hamid Idris Awate et un petit groupe du Front de libération de l’Érythrée (ELF) ont déclenché la bataille d’Adal contre les forces impériales éthiopiennes, amorçant une guerre d’indépendance de trois décennies.
En Libye, le 1er septembre 1969, le capitaine Mouammar Kadhafi et ses officiers ont renversé le roi Idris Ier depuis Benghazi. Le coup d’État, mené sans effusion de sang majeure, a abouti à la proclamation de la République arabe libyenne, rompant avec l’orientation monarchique pro-occidentale.
Au Soudan, le 1er septembre 1898, les troupes anglo-égyptiennes de Herbert Kitchener atteignaient Omdurman, prélude à la bataille décisive contre l’armée mahdiste et au retour de l’influence coloniale anglo-égyptienne.
En Afrique de l’Ouest, le 1er septembre 1896, Ouagadougou tombait aux mains des colonisateurs français dirigés par Paul Voulet et Julien Chanoine, illustrant l’avancée de l’empire en région mossi.
En Afrique du Sud, le 1er septembre 1900, Lord Roberts proclamait l’annexion du Transvaal, jusque-là république boer, au Royaume-Uni, déclenchant une longue phase de guérilla dans la deuxième guerre des Boers.
Au Cameroun, le 1er septembre 1966, la création de l’Union nationale camerounaise sous Ahmadou Ahidjo a instauré un parti unique, dans un contexte post-indépendance tendu, pour centraliser le pouvoir et rechercher la cohésion nationale.
Enfin, au Gabon, le 1er septembre 2016, la réélection contestée d’Ali Bongo a provoqué des émeutes à Libreville et dans plusieurs villes, confrontant partisans de l’opposant Jean Ping et forces de sécurité, tandis que le gouvernement imposait un blocage d’internet, révélant une profonde crise politique et sociale.