Un violent séisme de magnitude 6 a frappé dans la nuit du dimanche 31 août au lundi 1er septembre l’est de l’Afghanistan, causant au moins 622 morts et plus de 1.500 blessés, selon un bilan provisoire. Cinq répliques ont été ressenties à des centaines de kilomètres.
L’épicentre, situé à seulement huit kilomètres de profondeur, se trouvait à 27 km de Jalalabad, chef-lieu de la province de Nangarhar, à la lisière de la province voisine de Kounar, où le bilan est le plus lourd. Les autorités talibanes ont dépêché des hélicoptères de secours vers cette région difficile d’accès.
Selon Abdul Mateen Qani, porte-parole du ministère de l’Intérieur, Kounar compte 610 morts et 1.300 blessés, tandis que Nangarhar déplore 12 morts et 255 blessés. Les recherches se poursuivent et les bilans sont susceptibles d’évoluer en raison de la géographie accidentée et de l’isolement de certaines zones.
L’Afghanistan est régulièrement exposé aux tremblements de terre, en particulier dans la chaîne de l’Hindou Kouch, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne. Le séisme de cette nuit a été ressenti à Kaboul et même à Islamabad, à 370 km de l’épicentre.
La mission de l’ONU dans le pays a exprimé sa profonde inquiétude et a envoyé des équipes pour fournir une aide d’urgence aux populations touchées. La région de Nangarhar avait déjà subi la semaine précédente des crues subites ayant fait cinq morts et provoqué des destructions.
Depuis leur retour au pouvoir en 2021, les autorités talibanes ont dû gérer plusieurs catastrophes naturelles, dont le séisme de magnitude 6,3 à Hérat en octobre 2023, qui avait fait plus de 1.500 morts et détruit plus de 63.000 habitations. Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population afghane vit dans la pauvreté, aggravant la vulnérabilité face à ces catastrophes.