Le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé vendredi sa consternation face à l’intensification des violences au Darfour-Nord, où la ville d’El-Fashir reste la cible d’assauts répétés des Forces de soutien rapide (FSR).
Dans un communiqué lu par son porte-parole Stéphane Dujarric, Guterres a rappelé qu’El-Fashir est assiégée depuis plus de 500 jours, piégeant des centaines de milliers de civils dans des conditions dramatiques. Depuis plusieurs semaines, la région subit des bombardements quasi quotidiens et des attaques meurtrières contre le camp de déplacés d’Abu Shouk, déjà frappé par la famine à la fin de l’année dernière.
Les Nations unies ont recensé au moins 125 civils tués depuis le 11 août, parmi lesquels des victimes d’exécutions sommaires. Le bilan réel pourrait être bien plus lourd. Le secrétaire général alerte sur des « violations graves du droit international humanitaire » et sur des exactions à caractère ethnique.
Malgré la mise en place de stocks humanitaires à proximité, l’acheminement de l’aide reste entravé par les combats et les attaques visant les travailleurs humanitaires. Guterres appelle à un cessez-le-feu immédiat autour d’El-Fashir, afin de protéger les populations, de sécuriser l’aide et de permettre des évacuations volontaires.
L’envoyé personnel de l’ONU, Ramtane Lamamra, poursuit ses efforts de médiation auprès des belligérants, dans l’espoir d’ouvrir la voie à une solution politique.
Depuis avril 2023, le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR a déjà provoqué des milliers de morts et des millions de déplacés, plongeant le pays dans une crise humanitaire sans précédent.
