Sahara : Paris et Washington soutiennent l’autonomie marocaine

 

 

La question du Sahara connaît un tournant diplomatique. La France et les États-Unis privilégient désormais ouvertement l’option marocaine d’autonomie, considérée comme « sérieuse et crédible » depuis 2007. La visite de l’émissaire américain Massad Boulos et les propos conciliants du roi Mohammed VI envers Alger illustrent ce nouveau climat.

Depuis 1991, la Minurso avait pour mission d’organiser un référendum d’autodétermination, jamais réalisé en raison de divergences sur le corps électoral. Pour la première fois, un projet alternatif, la Mansaso, vise à accompagner la mise en œuvre de l’autonomie sous souveraineté marocaine, sans recourir à un scrutin hypothétique. Cette réforme constituerait une victoire diplomatique pour Rabat et pourrait sortir le Sahara de la liste des « territoires non autonomes ».

Face à cette dynamique, l’Algérie reste sur une position rigide, réclamant un référendum irréalisable, tandis que le Polisario tente de mobiliser les ONG autour de la surveillance des droits humains. Ce blocage reflète surtout l’incapacité d’Alger à proposer une alternative viable.

Même en France, la position de La France insoumise, longtemps soutenant le Polisario, a évolué en reconnaissant l’autonomie comme option réaliste, renforçant l’isolement du camp pro-référendum.

Le Conseil de sécurité se prononcera en octobre sur le renouvellement du mandat onusien. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni soutiennent Rabat, tandis que Moscou et Pékin pourraient s’abstenir. L’adoption de la réforme marquerait une rupture historique, consacrant l’autonomie encadrée par l’ONU comme seule voie durable pour le Sahara.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *