L’Union africaine (UA) a condamné les attaques meurtrières du 19 août 2025 contre l’armée malienne dans la région de Ségou et a réitéré son engagement à appuyer Bamako dans la lutte contre le terrorisme, alors qu’elle cherche à renforcer le dialogue avec les pays du Sahel suspendus de ses instances.
Le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a dénoncé les assauts simultanés à Farabougou et Biriki-Were, revendiqués par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, qui ont causé de nombreuses pertes parmi les militaires et les civils. L’organisation a présenté ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement malien, tout en réaffirmant sa solidarité et son soutien aux efforts régionaux pour contenir l’extrémisme.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où l’UA intensifie ses initiatives diplomatiques pour renouer avec la Confédération des États du Sahel (AES), suspendue après des coups d’État et confrontée à une grave crise sécuritaire.
En juillet, le président de l’UA, João Lourenço, a nommé Évariste Ndayishimiye, président du Burundi, comme Envoyé spécial pour la région, chargé de promouvoir le dialogue et des stratégies de paix durables. Parallèlement, Mamadou Tangara a été désigné Représentant spécial de la Commission de l’UA au Mali et au Sahel, basé à Bamako. Ces nominations illustrent la volonté de l’UA de dépasser les tensions institutionnelles pour concentrer ses efforts sur la lutte contre les violences et l’extrémisme dans la région.
