Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a accusé Israël de tuer volontairement des journalistes palestiniens afin d’empêcher la diffusion de la réalité du conflit à Gaza.
S’exprimant devant le Conseil de sécurité réuni à New York, il a dénoncé des actes qu’il qualifie de « barbarie inimaginable ». Selon lui, Israël empêche l’accès des médias étrangers et vise directement les reporters locaux. « Le 10 août, six journalistes ont été tués, leur seule arme étant leurs caméras. Ce lundi, cinq autres ont perdu la vie dans l’hôpital Nasser », a-t-il rappelé, citant notamment le cas de Meryem Ebu Daqqa, 33 ans, mère d’un enfant, dont il a lu le testament écrit à son fils.
Bendjama affirme que depuis le 7 octobre 2023, 246 journalistes ont été tués dans les bombardements israéliens. Il a également mis en garde contre une famine grandissante à Gaza, qualifiant la situation d’« enfer indescriptible », et a réclamé un cessez-le-feu permanent et sans conditions.
Le 25 août, deux frappes israéliennes ont visé l’hôpital Nasser, à Khan Younès, faisant 20 victimes, dont cinq journalistes et cinq membres du personnel médical, selon le ministère de la Santé de Gaza. Parmi les journalistes tués figurent Houssam el-Masri (Reuters), Mohamed Selame (Al Jazeera), Meryem Ebu Daqqa (Independent Arabia, AP), Muaz Ebu Taha (NBC News) et Ahmed Ebu Aziz.