Le gouvernement malien a fixé à 112 000 f CFA la tonne le ciment local et à 117 000 f CFA la tonne le ciment importé, dans le but de contenir la flambée des prix et d’assurer un approvisionnement régulier. La décision a été prise lors d’une réunion au ministère de l’Industrie et du Commerce, en présence du ministre Moussa Alassane Diallo, de sa collègue des Transports et Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, ainsi que des acteurs de la filière. Selon M. Diallo, ces mesures visent à protéger un produit indispensable au quotidien et au développement des infrastructures.
Le Mali dispose de ressources locales, avec des réserves de calcaire et de gypse estimées respectivement à 152 et 35 millions de tonnes, exploitées par trois grands cimentiers : Diamond Cement Mali (DCM-SA), Ciments de l’Afrique (CIMAF) et Ciments et Matériaux du Mali (CMM). Leur capacité cumulée est d’environ 2 millions de tonnes par an, alors que la demande nationale atteint près de 4 millions de tonnes, obligeant le pays à importer principalement du Sénégal, mais aussi de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso.
Mme Sissoko a indiqué que son ministère travaillera à résoudre les problèmes de transport des matières premières et que le ministère de la Défense sera mobilisé pour sécuriser l’acheminement du ciment. Le ministre Diallo a enfin appelé les opérateurs à respecter strictement les prix fixés, assurant une surveillance effective pour garantir l’application de la mesure.
