L’ONU tire la sonnette d’alarme sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), où l’est du pays reste ravagé par les violences. « La RDC est confrontée à l’une des urgences humanitaires les plus aiguës au monde », a déclaré Martha Ama Akyaa Pobee, secrétaire générale adjointe de l’ONU pour l’Afrique, devant le Conseil de sécurité.
Selon l’ONU, 5,9 millions de personnes sont déplacées, dont 2,5 millions au Nord et au Sud-Kivu. L’insécurité alimentaire s’aggrave alors que des familles perdent l’accès à leurs champs et voient leurs récoltes pillées. Les civils sont victimes de violences, d’enlèvements, de violences sexuelles et de recrutement forcé d’enfants.
Depuis juillet, 185 civils ont été tués et des centaines enlevés par les Forces démocratiques alliées (FDA). Par ailleurs, le M23 est accusé d’avoir massacré au moins 319 civils dans le Nord-Kivu.
Si des accords de paix ont récemment été signés avec l’appui des États-Unis et du Qatar, l’ONU avertit que les progrès diplomatiques n’ont pas encore eu d’effet sur le terrain. Pobee a appelé à une action urgente, rappelant que « le bien-être de millions d’hommes, de femmes et d’enfants doit rester la priorité ».
