L’ancien président congolais Joseph Kabila est jugé par contumace par la Haute Cour militaire de la RDC pour son rôle présumé auprès du groupe rebelle M23. Vendredi, le ministère public a requis la peine capitale contre lui, l’accusant de trahison, de crimes de guerre et de participation à une insurrection armée.
La partie civile réclame parallèlement plus de 24 milliards de dollars de réparations pour les préjudices causés à l’État. Kabila, qui nie tout lien avec le M23, avait quitté le pays en 2023 avant de revenir brièvement en mai 2025 pour présenter un plan en 12 points destiné à restaurer l’autorité de l’État dans l’est du pays. La levée de son immunité parlementaire en mai a ouvert la voie à ces poursuites.
Ces développements interviennent alors que les chefs d’État de la SADC, de l’EAC et de l’Union africaine ont lancé un mécanisme conjoint de médiation basé à Addis-Abeba pour tenter de mettre fin au conflit. Le sommet, coprésidé par William Ruto et Emmerson Mnangagwa, a confié à l’ancien président botswanais Mokgweetsi Masisi un rôle de facilitateur.
Entre la pression judiciaire sur Kabila et les efforts régionaux de médiation, la crise de l’est de la RDC demeure au cœur des tensions sécuritaires et politiques en Afrique centrale.