En visite inopinée au Centre national pédagogique, le président tunisien Kaïs Saïed a condamné avec fermeté les pratiques de corruption qui gangrènent certains établissements scolaires. Il a averti que toute personne impliquée devra répondre de ses actes devant la justice.
Le chef de l’État a rejeté l’idée selon laquelle la distribution de manuels et cahiers subventionnés serait un « geste de charité ». Pour lui, il s’agit d’un droit fondamental de chaque élève tunisien. « Ce n’est pas une faveur, mais un droit légitime », a-t-il martelé, soulignant son aversion pour le terme « aide ».
Des employés présents ont dénoncé des irrégularités persistantes et les représailles subies après avoir alerté sur ces dérives. Face à ces accusations, Kaïs Saïed a réaffirmé que l’État ne tolérerait aucun abus et qu’aucun criminel n’aurait sa place dans les institutions publiques.
Il a insisté sur la nécessité d’assainir le pays et de poursuivre en justice ceux qui ont trahi la confiance du peuple. Selon lui, la réforme se poursuivra malgré les entraves : « L’État ne reculera pas », a-t-il assuré, appelant les responsables à servir uniquement l’intérêt général.
Le président a également adressé un mot de soutien aux élèves et aux personnes en situation de handicap, saluant leurs performances qu’il a qualifiées d’« exceptionnelles ».
Enfin, il a dénoncé les manœuvres de certains groupes qui chercheraient, selon lui, à paralyser l’action publique et à nuire au pays, promettant qu’il ne laisserait pas prospérer de telles pratiques.
