AEW 2025 : le Zimbabwe dévoile ses ambitions énergétiques

 

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa prendra la parole lors de la Semaine africaine de l’énergie (AEW) 2025, prévue du 29 septembre au 3 octobre au Cap, en Afrique du Sud, alors que le pays s’apprête à finaliser un accord gazier historique. Cette démarche vise à positionner le Zimbabwe comme un acteur majeur du secteur énergétique en Afrique.

La participation de M. Mnangagwa reflète la volonté du pays de valoriser pleinement son potentiel énergétique. Selon la Chambre africaine de l’énergie, cette annonce intervient au moment où des entreprises régionales et internationales développent des projets dans le gaz naturel et les énergies renouvelables.

Le projet Cabora Bassa, piloté par la société australienne Invictus Energy dans le nord du Zimbabwe, illustre cette dynamique. Depuis 2023, deux importantes découvertes de gaz ont été réalisées sur le champ de Mukuyu, marquant l’entrée du Zimbabwe dans la nouvelle frontière gazière africaine. Un accord de partage de production avec Invictus est en voie de finalisation, tandis que le projet a obtenu le statut de projet national, bénéficiant d’avantages fiscaux, d’exonérations de droits et d’une procédure accélérée pour l’obtention des permis. Un troisième puits, Musuma-1, devrait être foré cette année pour explorer une nouvelle zone géologique et accroître les réserves du pays.

Pour NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC, le Zimbabwe est un exemple de marché énergétique frontalier à fort potentiel. Avec la croissance continue de la demande énergétique en Afrique, les pays comme le Zimbabwe joueront un rôle central dans le développement futur du continent.

Le Zimbabwe étend également ses infrastructures régionales de carburant, notamment le pipeline du corridor de Beira reliant le Mozambique au pays, dont la capacité passera de trois à cinq millions de mètres cubes par an d’ici 2027. Parallèlement, la production de charbon devrait croître de 10,5 % cette année, et des partenariats avec la Zambie visent à relancer plusieurs centrales au charbon. Des projets hydroélectriques, comme les gorges de Batoka, le lac Mutirikwi et le barrage d’Osborne, contribueront à renforcer la capacité de production nationale.

 

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