L’Égypte a appelé mercredi Israël à approuver une proposition de cessez-le-feu à Gaza et d’échange de prisonniers déjà acceptée par le Hamas. Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, cet accord, basé sur la proposition de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, permettrait de mettre fin immédiatement aux hostilités, de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et de libérer des otages et prisonniers palestiniens.
Le ministère a souligné que ce cessez-le-feu contribuerait à « préserver la sécurité et la stabilité » dans la région et à relancer la voie vers une solution à deux États conforme aux résolutions de l’ONU.
Lundi, le Hamas avait confirmé son accord avec une proposition médiée par l’Égypte et le Qatar. Selon la radiotélévision publique israélienne KAN, cette initiative reprend les grandes lignes du plan de Witkoff : libération de 10 otages vivants et de 18 corps en échange d’un cessez-le-feu de 60 jours et de négociations pour mettre fin au conflit.
La proposition prévoit également un repositionnement temporaire des forces israéliennes à la frontière afin de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire et une suspension de deux mois des opérations militaires pour permettre l’échange de prisonniers.
Selon les estimations, une cinquantaine de captifs palestiniens restent détenus à Gaza, dont environ 20 encore en vie, tandis qu’Israël compte plus de 10 800 Palestiniens dans ses prisons, dans des conditions dénoncées par des organisations de défense des droits humains.
Depuis octobre 2023, plus de 62 100 Palestiniens ont été tués à Gaza, et l’enclave est désormais menacée par la famine. En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.