La Commission sud-africaine des droits de l’homme (SAHRC) a ouvert une enquête contre le ministre des Sports, des Arts et de la Culture, Gayton McKenzie, à la suite de la réapparition de messages controversés sur les réseaux sociaux.
Ces publications, datant de 2013 et attribuées au ministre, contiendraient des propos jugés racistes et xénophobes, notamment l’utilisation du terme « kaffir », insulte raciale profondément offensante héritée de l’époque coloniale et de l’apartheid.
Dans un communiqué, la SAHRC a indiqué que ces propos semblent constituer une violation de la loi sur la promotion de l’égalité et la prévention de la discrimination injuste. L’organisme a adressé une lettre d’allégations au ministre, qui dispose de quelques jours pour y répondre. L’affaire pourrait être portée devant le tribunal de l’égalité.
La commission a par ailleurs rappelé que la liberté d’expression, protégée par la Constitution, ne s’applique pas aux discours de haine, sanctionnés par la législation sud-africaine.
Ces révélations ont provoqué une vague d’indignation. Certains partis politiques, dont Action South Africa, ont demandé au président Cyril Ramaphosa de relever McKenzie de ses fonctions.
Le ministre, issu de l’Alliance patriotique, formation d’opposition membre du gouvernement d’unité nationale, rejette les accusations, les qualifiant de manœuvre politique destinée à nuire à sa réputation. Connu pour ses positions radicales à l’égard des migrants africains, McKenzie reste une figure clivante de la scène politique sud-africaine.