Kandi (Bénin) : quand le mensonge devient stratégie politique

 

À Kandi, la vérité se joue sur deux scènes. D’un côté, la communication flamboyante des Démocrates qui claironnent avoir arraché des “branches maîtresses” du Baobab. De l’autre, la froide réalité : aucun élu UPR n’a quitté le navire. Le reste n’est que poudre aux yeux.

 

Car ce que LD brandit comme un trophée politique n’est rien d’autre que des élus FCBE, des figures en errance, qui n’ont jamais prêté allégeance officielle au Baobab. Ils étaient tolérés dans l’ombre, sans jamais porter la carte du parti. Autrement dit, ils n’ont pas déserté l’UPR : ils n’y ont jamais véritablement appartenu.

 

Alors pourquoi ce vacarme ? Parce qu’en politique, la perception vaut parfois plus que la réalité. Et les Démocrates veulent installer l’idée d’un Baobab fissuré, d’un colosse qui s’effrite. Une illusion commode pour se donner des airs de conquérants. Mais une illusion quand même.

 

La vérité, c’est que l’UPR garde ses dix élus de Kandi, soudés et fidèles. Ceux qui partent n’étaient que des passagers clandestins. Qu’ils rejoignent aujourd’hui l’opposition ne change rien à l’équation : ce ne sont pas les rangs du Baobab qui s’éclaircissent, mais bien ceux des FCBE qui se vident.

 

Et c’est là que le mensonge devient dangereux : tromper l’opinion pour masquer sa propre faiblesse. Les Démocrates savent qu’ils peinent à bâtir une base solide à Kandi. Alors, faute de recruter, ils s’inventent des victoires.

 

Mais qu’ils se le tiennent pour dit : un parti qui s’élève sur la manipulation finit toujours par s’écrouler sous le poids de ses propres mensonges.

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