Le projet minier de Bled El Hadba est présenté par Alger comme un pilier de sa stratégie de valorisation des ressources, mais il suscite des interrogations sur sa réelle faisabilité. Transparence limitée sur les réserves, financement flou et absence de calendrier précis alimentent les doutes sur la concrétisation du projet.
L’objectif affiché est de développer des unités de transformation sur place pour maximiser la valeur ajoutée avant exportation. Pourtant, aucun document public ne détaille les partenariats industriels, la gouvernance ni les projections financières, contrairement aux standards internationaux qui exigent des études de faisabilité pour lever des fonds ou lancer des appels d’offres.
Les autorités promettent création d’emplois et réduction des importations, mais les précédents projets miniers algériens montrent que chaînes logistiques, énergie et accès à l’eau constituent des obstacles souvent sous-estimés.
Des membres de la société civile réclament des évaluations environnementales et un débat public sur l’impact à long terme. Ils mettent en garde contre un modèle extractiviste qui profiterait à une minorité proche du pouvoir, sans retombées pour le tissu productif national.
Dans ce contexte, Bled El Hadba pourrait devenir un projet dont l’image politique surpassera largement les résultats concrets.
