Éthiopie : le pouvoir porte sa revendication maritime sur la scène internationale

 

Le Parti de la prospérité (PP), au pouvoir en Éthiopie, affirme avoir hissé au rang de dossier international la revendication du pays, enclavé, concernant son « droit naturel et historique » à un accès à la mer Rouge. Dans un communiqué diffusé ce week-end, il assure que les initiatives engagées pour restaurer la position géostratégique d’Addis-Abeba dans la région ont franchi plusieurs étapes.

Le Premier ministre Abiy Ahmed répète depuis des mois qu’« une nation de plus de 120 millions d’habitants ne peut rester enclavée », qualifiant cette quête d’accès maritime de « question de survie » et de droit historique. Un discours qui ravive les tensions avec les voisins, notamment l’Érythrée. Le président érythréen, Isaias Afwerki, a dénoncé des propos « provocateurs » et « révisionnistes », avertissant contre toute modification des frontières actuelles.

L’alliance conclue en 2018 entre les deux dirigeants après l’accord de paix s’effrite désormais, sur fond de craintes d’une nouvelle crise dans une région déjà instable. Le PP met également en avant des « mesures légales et appropriées » pour renforcer la position du pays au sujet du Grand barrage de la Renaissance (GERD), un projet que l’Éthiopie considère comme vital mais que l’Égypte voit comme une menace pour sa sécurité hydrique.

Concernant les violences dans la région de l’Amhara, le parti promet son soutien aux groupes armés qui privilégieront la lutte pacifique, tout en annonçant une intensification des opérations de sécurité contre ceux qui refuseraient cette voie.

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