L’archipel japonais continue de suffoquer sous une vague de chaleur exceptionnelle. Lundi 4 août, l’Agence météorologique japonaise (JMA) a annoncé que 17 villes du pays avaient enregistré des températures jamais atteintes depuis le début des relevés.
Parmi les records battus, Komatsu, dans la région d’Ishikawa, a franchi les 40,3°C, tandis que Toyama, dans la même zone, a atteint 39,8°C. Quinze autres localités ont vu leurs thermomètres grimper entre 35,7°C et 39,8°C. Ces données s’ajoutent à une série de mois de juin et juillet déjà qualifiés de plus chauds jamais enregistrés dans le pays.
Fin juillet, Tamba, dans la région de Hyogo, avait connu un pic historique de 41,2°C, la température la plus élevée jamais relevée au Japon.
Les scientifiques rappellent que le changement climatique, lié aux activités humaines, renforce l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur. Même si les météorologues évitent d’attribuer chaque épisode extrême au réchauffement global, ils constatent une multiplication d’événements météorologiques anormaux.
L’année 2024 avait déjà été marquée par un été record, suivi d’un automne également exceptionnellement chaud. En 2025, la saison des pluies s’est terminée avec près de trois semaines d’avance dans l’ouest du pays. La sécheresse qui en découle a presque vidé plusieurs barrages dans le nord, suscitant de vives inquiétudes chez les agriculteurs face au risque de mauvaises récoltes.
Le réchauffement climatique modifie aussi les marqueurs culturels du Japon : les cerisiers fleurissent de plus en plus tôt, voire incomplètement, et la neige du mont Fuji s’est faite attendre jusqu’en novembre dernier, bien au-delà de la moyenne saisonnière.
Selon l’Agence américaine NOAA, l’Asie est aujourd’hui l’un des continents les plus touchés par la hausse des températures, juste derrière l’Europe.