Gaza : Netanyahu aurait bloqué un accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages, selon la chaîne 13

 

 

Des documents confidentiels publiés par la chaîne israélienne 13 révèlent que le Premier ministre Benyamin Netanyahu aurait rejeté un accord global qui aurait pu permettre la libération des otages retenus à Gaza et une pause dans les combats. Ces protocoles montrent que les principaux responsables de la sécurité soutenaient ce compromis, avec la possibilité de reprendre les opérations militaires par la suite.

Selon le rapport, l’échec de la stratégie israélienne (qui visait à faire pression sur le Hamas par des restrictions humanitaires) n’a ni affaibli le groupe ni permis d’avancer dans les négociations. La réputation internationale d’Israël, en revanche, s’en est trouvée sérieusement ternie.

Les premières discussions remontent au 1er mars 2025, après la restitution des corps de quatre otages. Alors que les responsables militaires plaidaient pour passer à une deuxième phase de l’accord (négociations sur la fin de la guerre et libération d’autres captifs), Netanyahu s’y est opposé. Le général Nitzan Alon a insisté : « La seule façon de libérer les otages est d’entamer la phase deux. » L’ancien patron du Shin Bet, Ronen Bar, a abondé dans le même sens : « Ramenons d’abord tout le monde, puis nous reprendrons les combats. »

À ce jour, Israël estime que 50 otages restent à Gaza, dont 20 encore en vie. Parallèlement, plus de 10 800 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, souvent dans des conditions dénoncées par des ONG locales et internationales.

Le Forum des familles des otages a réagi aux révélations, dénonçant une manipulation de l’opinion publique et l’inaction volontaire du gouvernement. « Ce rapport confirme que des accords concrets étaient possibles, mais n’ont pas été poursuivis. »

Depuis la rupture de l’accord en mars et la reprise des offensives israéliennes, aucun nouvel otage n’a été libéré. Le Forum estime que plusieurs captifs sont morts en captivité pendant que le gouvernement refusait d’avancer dans les négociations. Il déplore également la mort de 50 soldats israéliens depuis la fin de l’accord, sans avancée militaire significative.

La guerre, relancée le 18 mars 2025, a déjà fait près de 61 000 morts côté palestinien, en majorité des femmes et des enfants. Le territoire de Gaza est aujourd’hui en ruines et menacé de famine.

Netanyahu fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, aux côtés de l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice.

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