À quelques jours d’une marche politique prévue à Abidjan, le PPA-CI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a dénoncé dimanche 3 août 2025 une série d’arrestations qu’il qualifie d’« arbitraires » et politiquement motivées. Ces interpellations interviennent à la suite d’actes de vandalisme survenus dans la nuit du 1er août à Yopougon, où un bus de la SOTRA a été incendié et un véhicule de police endommagé.
Le procureur de la République a attribué ces violences à un groupe d’individus armés de machettes, cocktails incendiaires et cagoules, précisant que deux suspects ont été arrêtés. Mais pour le PPA-CI, ces événements servent de prétexte à une vague de répression ciblée contre ses militants, alors qu’une manifestation conjointe avec le PDCI-RDA est prévue le 9 août.
Lors d’une conférence de presse, le président exécutif du parti, Pr Sébastien Dano Djédjé, a rejeté toute implication de ses partisans dans les violences, dénonçant une tentative de saboter la mobilisation de l’opposition. Il a affirmé que plusieurs cadres du parti, dont Pascale Zaholy (députée suppléante de Yopougon), ont été « enlevés et emmenés vers des lieux inconnus », en violation flagrante des droits constitutionnels.
Le PPA-CI appelle au respect strict de la procédure pénale, au respect des libertés fondamentales et à la fin de ce qu’il qualifie de « méthodes d’intimidation héritées d’un passé sombre ». À trois mois de la présidentielle, le parti avertit contre une « instrumentalisation de la justice » qui met en péril la cohésion nationale et la décrispation politique en Côte d’Ivoire.
