Botswana : le Gouvernement présente des excuses officielles à Bridgette Motsepe pour diffamation

 

Le gouvernement botswanais a admis avoir diffusé des accusations « entièrement fausses » contre la femme d’affaires sud-africaine Bridgette Motsepe, dans une affaire de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme qui avait éclaté en 2019. Dans un communiqué officiel publié mardi 3 août 2025, les autorités de Gaborone, y compris les services de renseignement et la Direction de la corruption et des crimes économiques (DCEC), ont présenté des excuses publiques et retiré toutes les allégations à son encontre.

Au cœur de l’affaire figurait un affidavit controversé signé par l’enquêteur Jako Hubona, qui accusait Motsepe d’être impliquée dans la gestion de comptes offshore alimentés par des fonds prétendument volés à la Banque du Botswana. Ces accusations avaient non seulement gravement porté atteinte à la réputation de Motsepe, pionnière du secteur minier et proche de figures politiques sud-africaines, mais également éclaboussé plusieurs hauts responsables botswanais, dont l’ancien président Ian Khama.

Le nouveau gouvernement dirigé par Duma Boko a reconnu que l’enquête avait été menée de manière « imprudente » et s’est engagé à éviter à l’avenir toute manipulation judiciaire similaire. Cette reconnaissance publique fait suite à une enquête indépendante de 2020, pilotée par le cabinet de Cherie Blair (Omnia Strategy LLP), qui avait conclu à l’absence totale de preuves contre Motsepe.

Cette rétractation constitue une réhabilitation morale pour la femme d’affaires, qui avait toujours clamé son innocence. Elle marque également une étape importante dans la volonté du Botswana de restaurer la confiance dans son système judiciaire et de renforcer l’État de droit.

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