Face à la dégradation sécuritaire à la frontière malienne, le Sénégal renforce sa présence militaire dans sa région orientale. De nouvelles unités de la Gendarmerie nationale ont été inaugurées entre le 31 juillet et le 1er août à Tambacounda, Kédougou et Saraya, marquant une étape clé dans la stratégie nationale de sécurisation du territoire.
Les cérémonies officielles ont été présidées par le général Birame Diop, ministre des Forces armées, aux côtés du général Martin Faye, Haut commandant de la Gendarmerie nationale. Le déploiement comprend notamment :
– la brigade de recherches de Tambacounda,
– le Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) de Saraya,
– la compagnie de Gendarmerie de Saraya avec ses unités spécialisées (routière, recherches, infirmerie),
– la Légion de gendarmerie de Kédougou et sa section de recherches,
– la compagnie de Kédougou avec sa brigade territoriale et une brigade routière installée à Mako.
Cette montée en puissance intervient dans un contexte de pression sécuritaire croissante. Récemment, une attaque menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a ciblé les forces de sécurité maliennes près de la frontière sénégalaise, faisant craindre un débordement du conflit.
En parallèle, les autorités poursuivent leurs efforts pour lutter contre l’orpaillage illégal, considéré comme un facteur de déstabilisation. Le ministre de l’Intérieur a annoncé le démantèlement de plus de 60 sites irréguliers au cours des 12 derniers mois.
S’adressant aux troupes, le ministre des Forces armées a insisté sur la nécessité de maintenir un lien fort avec les populations locales et d’agir avec discipline et respect du cadre légal. Pour Dakar, cette stratégie vise à prévenir les infiltrations jihadistes tout en renforçant la sécurité humaine dans une région longtemps marginalisée.