RDC : la CEA, la SADC et l’Union africaine unissent leurs efforts pour une paix durable à l’est

 

Face à la persistance des violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), trois grandes organisations africaines (la Communauté de l’Afrique de l’Est (CEA), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Commission de l’Union africaine (CUA)) ont décidé de renforcer leur action conjointe en créant un secrétariat technique unique chargé de coordonner les efforts de paix.

Réunis à Nairobi sous la coprésidence des présidents William Ruto (Kenya) pour la CEA et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) pour la SADC, les dirigeants ont entériné la fusion de leurs structures en un organe commun basé à Addis-Abeba, sous la direction de la CUA. Cette nouvelle entité pilotera une médiation africaine unifiée, avec pour mission centrale de restaurer la stabilité dans une région ravagée par des décennies de conflits.

Le nouveau dispositif s’appuiera sur un panel de facilitateurs expérimentés composé d’anciens chefs d’État : Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, Catherine Samba-Panza, Sahle-Work Zewde et Mokgweetsi Masisi. Ce groupe rendra compte de ses actions conjointement au sommet EAC-SADC et à l’Union africaine.

En parallèle, la réunion a approuvé un plan stratégique pour mobiliser des ressources et garantir une médiation inclusive, plus structurée et transparente. La CUA supervisera la coordination de l’aide humanitaire et des financements, tout en appelant les différentes parties impliquées à adopter cette approche concertée au niveau continental.

L’est de la RDC reste l’un des foyers de violence les plus complexes du continent, marqué par des conflits interethniques, une lutte acharnée pour les ressources naturelles et la présence de plus de 100 groupes armés. Malgré les initiatives de Nairobi et de Luanda, la situation humanitaire y demeure critique avec des millions de déplacés.

Un sommet extraordinaire virtuel, prévu dans la semaine, officialisera cette nouvelle architecture institutionnelle. Les résolutions adoptées seront transmises à l’ensemble des États membres de l’Union africaine.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *