Écarté de la course à la présidentielle du 12 octobre 2025, Célestin Djamen, président de l’Alliance patriotique républicaine (APAR), dénonce une injustice flagrante. Dans une déclaration publique rendue publique le 29 juillet, il rejette les raisons avancées par Elections Cameroon (Elecam) pour motiver l’invalidation de sa candidature.
Selon la décision du Conseil électoral datée du 26 juillet, son dossier présentait plusieurs irrégularités : absence de justificatif de paiement du cautionnement de 30 millions FCFA, manque de la liste des 300 signatures requises, non-fourniture d’une déclaration sur l’honneur, et défaut d’attestation d’inscription sur une liste électorale.
Des arguments que l’opposant balaie fermement. Il affirme avoir déposé plusieurs des pièces mentionnées, notamment son attestation d’inscription, sa carte d’électeur et la déclaration sur l’honneur, le 21 juillet, jour du dépôt de sa candidature. Il assure que ces documents ont été reçus, enregistrés et même mentionnés dans les registres d’Elecam.
« Prétendre que je ne suis pas inscrit sur la liste électorale est une abjection, une incongruité, une atteinte grave à mon honorabilité », a-t-il déclaré. Il qualifie le rejet de « sorcellerie administrative » et accuse Elecam de manœuvres visant à écarter des candidats gênants.
Concernant la liste des 300 signatures, Célestin Djamen reconnaît avoir déposé un exemplaire vierge de 16 feuilles, ce qui semble avoir pesé lourd dans la décision finale. Il dénonce toutefois une interprétation excessive des règles, qu’il juge biaisée et orientée.
Alors que le contentieux pré-électoral bat son plein, le candidat recalé espère que le Conseil constitutionnel pourra rétablir ce qu’il estime être une injustice. Le climat politique, déjà tendu, se charge d’une nouvelle dose de défiance à l’égard des institutions électorales.
