Les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené une offensive ciblée le 16 juillet dans la région de Kidal. L’opération visait des figures de proue d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), selon un communiqué de l’état-major. D’après les autorités militaires, les cibles étaient des dirigeants de haut niveau du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), actifs dans le Sahel et particulièrement engagés sur le territoire malien. Cette intervention a été rendue possible grâce à des informations jugées fiables. Aucune précision n’a été donnée sur les pertes dans les rangs adverses.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte d’intensification des actions militaires contre les groupes jihadistes dans le nord-est du Mali, notamment contre l’État islamique au Sahel (EIS), particulièrement présent dans les régions de Gao et Ménaka.
Depuis le début de l’année, plusieurs figures importantes de l’EIS ont été mises hors d’état de nuire. Le 3 janvier, Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, a été capturé à Amasarakad, à 120 km de Bourem. Recherché pour son rôle dans les massacres de Ménaka en 2022 et des attaques d’Inwelan, il a été arrêté avec des combattants et du matériel de guerre.
Fin juin, une opération à Tessit a permis de mettre la main sur Abraham Boubacar, alias Oubel, chef local du Groupe d’action terroriste (GAT) affilié à l’EIS. Dix de ses hommes ont également été interpellés. Un jour plus tôt, Abou Dahdah, cerveau idéologique et expert en explosifs du groupe, avait été éliminé près de Ménaka.
Plus récemment, le 21 juillet, une autre offensive a conduit à la neutralisation de Souleymane Ag Bakawa, surnommé « Soldat », considéré comme un haut responsable de l’EIS. Il aurait orchestré plusieurs attaques et assassinats contre des civils et des militaires dans la région de Chamam, à Ménaka.
L’armée malienne affirme maintenir la pression sur les réseaux terroristes dans le nord du pays. Son objectif : démanteler les chaînes de commandement du GSIM et de l’EIS afin de restaurer durablement la sécurité au Mali et dans l’ensemble du Sahel.
