Sahara occidental : Washington réaffirme son soutien au plan marocain depuis Alger

 

La visite en Algérie de Massad Boulos, émissaire spécial du président Donald Trump pour l’Afrique et le Moyen-Orient, vient renforcer la position américaine en faveur du plan d’autonomie marocain sur le Sahara, au détriment des aspirations du Front Polisario soutenu par Alger.

Dimanche 27 juillet 2025, Boulos a entamé à Alger une étape clé de sa tournée maghrébine. Bien que présentée comme axée sur la coopération bilatérale (notamment dans le secteur de l’énergie) cette visite a une portée diplomatique beaucoup plus large. Le conseiller de Trump a rappelé que Washington considère l’initiative marocaine comme « la seule solution sérieuse, crédible et durable » au différend régional, reprenant une position déjà exprimée en 2020 sous le premier mandat Trump.

Cette réaffirmation claire survient alors que l’administration Trump II adopte une diplomatie plus directe, centrée sur le pragmatisme et les résultats. Dans les cercles diplomatiques américains, la démarche est interprétée comme une pression sur l’Algérie, sommée d’abandonner ce qui est perçu comme une stratégie d’obstruction.

Rencontrant le président Abdelmadjid Tebboune et des membres du gouvernement algérien, Boulos a réitéré que les États-Unis ne soutiendraient pas d’autre voie que celle du plan marocain d’autonomie sous souveraineté. Il s’agit pour Washington de stabiliser la région à travers des alliances solides, avec des États jugés « fiables et constructifs », à commencer par le Maroc.

Boulos, proche du cercle présidentiel, est désormais un acteur clé de la diplomatie africaine de Trump, en charge de dossiers sensibles comme la Libye, le Soudan ou le Sahara. Sa tournée, qui comprend également Paris et Rabat, redéfinit les lignes de l’engagement américain au Maghreb, en plaçant l’accent sur la sécurité régionale, les investissements ciblés et une résolution rapide des conflits gelés.

Cette position renforce le Maroc sur la scène internationale, conforté par des soutiens similaires venus d’Espagne, d’Allemagne, ou encore des pays du Golfe. Pour l’Algérie, en revanche, le message est clair : l’alternative au plan marocain n’est plus sur la table américaine.

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