Le 29 juillet, l’Afrique bascule à plusieurs reprises

 

 

Du Sénégal au Nigéria en passant par le Niger, cette date a marqué des tournants décisifs dans l’histoire politique du continent. Au Sénégal, le 29 juillet 1934, Galandou Diouf devient député à l’Assemblée nationale française. Originaire de Rufisque, il succède à Blaise Diagne au sein de la XVᵉ législature de la Troisième République. Défenseur acharné des droits des anciens combattants africains et partisan de la citoyenneté française pour les colonisés, il est le deuxième Africain non métis à siéger à l’Assemblée. Son élection renforce la présence politique noire dans les institutions coloniales françaises.

Au Nigéria, le 29 juillet 1966, un contre-coup d’État militaire bouleverse la jeune République. Menée par les officiers nordistes Murtala Mohammed et Theophilus Danjuma, l’opération renverse et exécute le général Johnson Aguiyi Ironsi, chef de l’État militaire, ainsi que le gouverneur régional du Nord, le colonel Adekunle Fajuyi. En réaction au putsch de janvier 1966 attribué à des officiers igbos, le coup provoque de graves tensions ethniques. L’accession au pouvoir du lieutenant-colonel Yakubu Gowon ouvre la voie à la sécession du Biafra et à une guerre civile meurtrière qui fera plus d’un million de morts.

Au Niger, le 29 juillet 1991, la Conférence nationale souveraine s’ouvre à Niamey. Elle réunit plus de 1 100 délégués issus des partis politiques, syndicats, forces armées et leaders religieux pour entamer une transition vers la démocratie. Cette conférence met fin au régime militaire d’Ali Saibou, instaure le multipartisme et aboutit à la formation d’un gouvernement de transition dirigé par Amadou Cheiffou. Bien que fragile, cette initiative reste une référence dans les processus démocratiques en Afrique francophone.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *