Maurice Kamto ne participera pas à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Le Conseil électoral d’Élections Cameroon (ELECAM) a rejeté sa candidature, évoquant une « pluralité d’investiture » contraire au Code électoral. L’annonce a été faite le 26 juillet, dans la résolution n°2025 – 013/R/ELECAM/CE. Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a été présenté cette fois par le MANDEM. Cette double investiture constitue une infraction formelle, selon ELECAM, qui exige qu’un candidat soit soutenu par un seul parti ou se présente clairement comme indépendant.
Contrairement à d’autres candidats recalés pour des pièces manquantes (certificat de nationalité, parrainages, attestation fiscale…), le dossier de Kamto était complet. Ce rejet strictement technique est perçu par plusieurs observateurs comme un signal politique fort, au regard du rôle joué par Kamto en 2018 comme principal opposant.
Sur 84 candidatures déposées, seules 14 ont été validées. Paul Biya figure parmi les retenus. Le président sortant, au pouvoir depuis 1982, a confirmé sa candidature le 13 juillet dans un message télévisé : « Ma détermination à vous servir est à la mesure des défis que nous affrontons. Le meilleur reste à venir. »
Les autres candidats retenus incluent Bello Bouba Maigari (UNDP), Joshua Osih (SDF), Cabral Libii (PCRN) et Akere Muna (UNIVERS), témoignant d’une pluralité idéologique sur le papier. L’opposition, en revanche, dénonce une manœuvre d’exclusion ciblée à l’égard de Kamto, fragilisant la crédibilité du processus électoral.
La campagne électorale débutera dans les prochaines semaines. Le scrutin s’annonce tendu, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, sociaux et institutionnels majeurs.
