La Tunisie franchira son seuil de déficit écologique le 28 octobre 2025, révélant un déséquilibre alarmant entre la consommation nationale et la capacité des écosystèmes à se renouveler. Cette date symbolique marque le moment où le pays aura utilisé toutes les ressources naturelles que ses écosystèmes peuvent produire en une année.
L’annonce a été faite à Tunis dans une émission dédiée à l’environnement. Elle souligne l’intensité de la pression exercée sur les ressources naturelles du pays. Dès le 29 octobre, la Tunisie fonctionnera donc en situation de dette écologique, avec des conséquences attendues sur la biodiversité, la disponibilité de l’eau, la production agricole et la résilience climatique.
À l’échelle globale, le Jour du Dépassement de la Terre est survenu encore plus tôt, le 24 juillet 2025, illustrant une surexploitation mondiale des ressources, comme si l’humanité disposait de 1,75 planète. Cette situation est aggravée par des phénomènes comme la déforestation, la surconsommation énergétique, la dégradation des sols et la montée des émissions polluantes.
En Tunisie, les effets de cette pression se manifestent déjà : sécheresses récurrentes, recul des surfaces agricoles, pénuries d’eau, perte d’espèces et fragilité face aux catastrophes climatiques. Ce dépassement écologique devient un signal d’alerte sur la vulnérabilité économique et sociale du pays.
Face à cette urgence, les spécialistes recommandent une refonte en profondeur des modèles de développement. Ils plaident pour des politiques publiques intégrant la soutenabilité écologique, notamment à travers des réformes dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’aménagement du territoire et de la gestion des ressources hydriques.