En visite en Écosse, Donald Trump a durci le ton face à Moscou. Il a accordé à Vladimir Poutine « 10 ou 12 jours » pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine, sous peine de sanctions renforcées, notamment contre les pays commerçant encore avec la Russie.
Le président américain a fait cette déclaration en marge d’un entretien avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, sur le perron de son complexe hôtelier à Turnberry. Il a évoqué une « nouvelle date limite » et déploré « l’absence de progrès visibles » depuis son précédent ultimatum du 14 juillet, qui donnait 50 jours au Kremlin pour agir.
Trump a annoncé qu’il envisageait des sanctions secondaires visant les États qui continuent d’acheter des produits russes, en particulier les hydrocarbures, afin de couper les sources de revenus du régime de Poutine. Il s’est dit « très déçu » par l’attitude de son homologue russe.
Kyiv a rapidement salué cette position, qualifiant les propos du président américain de message de « fermeté » à l’égard du Kremlin. Sur le terrain, l’Ukraine a une nouvelle fois été la cible d’attaques massives dans la nuit du 27 au 28 juillet. Selon les autorités, au moins huit personnes ont été blessées, dont une fillette de 2 ans, dans différentes régions du pays.
À Kyiv, des explosions ont été entendues pendant plus de six heures d’alerte aérienne. Cinq habitants ont été blessés dans la capitale, notamment à cause de vitres soufflées. À Dnipropetrovsk, une femme de 49 ans et une adolescente de 15 ans ont été touchées. À Kherson, un homme de 32 ans a également été blessé.
L’armée de l’air ukrainienne affirme que la Russie a lancé 324 drones et sept missiles, principalement contre la base aérienne de Starokostiantyniv, dans l’ouest du pays. La plupart des engins ont été détruits ou neutralisés (309 drones et deux missiles). Des missiles hypersoniques Kinjal faisaient également partie de l’attaque, selon un porte-parole militaire.
Aucun dégât majeur n’a été confirmé sur l’aérodrome, régulièrement ciblé par les forces russes. L’Ukraine continue de réclamer à ses partenaires occidentaux davantage de systèmes de défense, notamment des batteries américaines Patriot, pour faire face à l’intensification des frappes.