Le 25 juillet, une date lourde de symboles politiques en Afrique

 

Le 25 juillet reste une date chargée d’événements majeurs sur le continent africain, souvent synonymes de ruptures institutionnelles ou de tensions politiques. En Tunisie, cette date résonne doublement. En 2001, la Constitution est modifiée : le mandat présidentiel passe de sept à cinq ans, mais surtout, la limitation du nombre de mandats est supprimée. Ce changement ouvre la voie à une présidence illimitée pour Zine El Abidine Ben Ali, attisant le mécontentement populaire qui débouchera dix ans plus tard sur la Révolution de Jasmin.

Vingt ans plus tard, jour pour jour, le président Kaïs Saïed opère un coup de force en suspendant le Parlement, en renvoyant le chef du gouvernement et en concentrant les pouvoirs exécutifs, en s’appuyant sur l’article 80 de la Constitution. Ce tournant autoritaire est vivement critiqué par l’opposition et les défenseurs des droits humains, qui y voient une dérive inquiétante de la transition démocratique.

Le 25 juillet marque aussi un épisode marquant dans l’histoire sud-africaine. En 1985, face à une vague de répression violente du régime de l’apartheid, les États-Unis, par la voix du président Ronald Reagan, annoncent des « sanctions symboliques ». Une réponse jugée timide, mais qui contribue à renforcer la pression internationale contre Pretoria.

Des choix constitutionnels en Tunisie aux pressions extérieures contre l’apartheid, le 25 juillet incarne une date charnière pour plusieurs nations africaines en quête de justice et de démocratie.

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