Sahel : Évariste Ndayishimiye, le nouvel émissaire de l’UA, a échangé avec le Président Assimi Goïta

Nommé récemment envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahel, le président burundais Évariste Ndayishimiye s’est entretenu par téléphone avec le chef de la transition malienne, le général Assimi Goïta. Cette discussion visait à aborder les enjeux sécuritaires dans la région sahélienne. L’échange, tenu lundi soir, a été qualifié de « fructueux » par Ndayishimiye, qui a salué un dialogue « empreint de confiance mutuelle ». L’objectif est clair : renouer le lien entre l’Union africaine et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES)  (Mali, Burkina Faso, Niger) suspendus des instances de l’UA depuis les récents coups d’État.

La désignation du PR Évariste Ndayishimiye s’inscrit dans une initiative impulsée par le président en exercice de l’UA, João Lourenço. Ce dernier cherche à restaurer le dialogue avec les régimes militaires de la région. Déjà en juin, son ministre des Affaires étrangères, Tete António, avait été dépêché dans les capitales sahéliennes, avant que Lourenço ne contacte personnellement le général Tiani au Niger début juillet.

Face à une insécurité persistante, Luanda qualifie la crise du Sahel d’« urgence continentale » appelant à une réponse coordonnée. Dans ce contexte, Ndayishimiye est chargé de tisser des ponts entre les autorités de transition, les partenaires régionaux, la société civile et les acteurs internationaux, dans le but de favoriser le dialogue et bâtir des solutions durables.

Cette mission intervient alors que les relations entre l’AES et l’Union africaine restent tendues. Les dirigeants sahéliens ont exprimé leur mécontentement après avoir été écartés d’un sommet continental plus tôt cette année. La mission de Ndayishimiye, tout comme la nomination de Mamadou Tangara comme représentant spécial de l’UA pour le Mali et le Sahel à Bamako, marque une tentative de réengagement stratégique.

Parallèlement, João Lourenço continue d’accroître l’influence diplomatique de l’Angola sur la scène africaine, comme en témoigne son rôle dans la médiation ayant abouti, fin juin, à un accord entre le Rwanda et la RDC.

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