Souleymane Ag Bakawa, connu sous le nom de « Soldat » et considéré comme l’un des membres les plus redoutés de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a été éliminé dans une opération militaire ciblée menée dans la région de Ménaka, au nord du Mali.
Selon un communiqué de l’état-major général des armées, cette intervention a été minutieusement préparée et exécutée avec rigueur par les Forces armées maliennes (FAMa). Elle a permis de neutraliser un individu décrit comme extrêmement dangereux, responsable de nombreuses exactions.
Ancien militaire ayant déserté les rangs de l’armée malienne, Ag Bakawa dirigeait une cellule armée tristement célèbre dans la zone de Tinfadima. Il est accusé d’avoir orchestré plusieurs enlèvements de civils, des assassinats ciblés de soldats maliens ainsi que d’attaques contre des populations locales. Il serait notamment impliqué dans l’enlèvement récent de Sidi Barka, président de la société civile de Ménaka.
« Par cette opération, les FAMa réitèrent leur volonté inébranlable de défendre l’intégrité du territoire, de protéger les populations et de lutter sans relâche contre le terrorisme sous toutes ses formes », affirme le communiqué officiel.
Cette neutralisation intervient dans un contexte de pression constante exercée par les groupes armés dans le nord du pays. Elle fait écho à une précédente opération, menée en juin 2025, au cours de laquelle un autre cadre de l’EIGS, surnommé « Abou Dahdah ») expert en explosifs improvisés et attentats-suicides (avait été tué à 38 kilomètres de Ménaka, avec son garde du corps.
Depuis 2012, le Mali fait face à une instabilité sécuritaire croissante, marquée par la multiplication des attaques djihadistes. Face à l’inefficacité perçue de la présence militaire étrangère, les autorités de transition ont opté pour un changement stratégique, exigeant notamment le retrait des forces françaises, de la MINUSMA et du G5 Sahel.
L’élimination de figures majeures de l’EIGS comme Ag Bakawa constitue un signal fort de la montée en puissance de l’armée nationale dans sa lutte contre les groupes extrémistes actifs sur le territoire malien.