Centrafrique : l’Union africaine salue l’accord de paix et la dissolution de deux groupes armés

L’Union africaine (UA) a salué la récente avancée enregistrée en République centrafricaine, marquée par la signature d’un nouvel accord de paix et la dissolution officielle de deux groupes armés majeurs. Une étape jugée cruciale dans le processus de pacification du pays.

L’accord, conclu le 19 avril à N’Djamena, au Tchad, a débouché sur l’annonce, la semaine dernière, du démantèlement de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), deux formations rebelles longtemps impliquées dans le conflit.

Dans un communiqué, Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a salué cette évolution et appelé les autres groupes armés encore actifs à suivre cet exemple en déposant les armes pour favoriser un retour durable à la paix.

La Centrafrique est plongée dans l’instabilité depuis 2013, année où la coalition Séléka a renversé le président François Bozizé, déclenchant une guerre civile opposant rebelles majoritairement musulmans et milices chrétiennes Anti-Balaka. En réponse à l’escalade des violences, l’ONU a déployé la mission de maintien de la paix MINUSCA en 2014.

Malgré l’élection de Faustin Archange Touadéra en 2015, puis sa réélection en 2020, une grande partie du territoire national est restée hors du contrôle de l’État, sous la domination de groupes armés.

Un précédent accord de paix signé en 2019 à Khartoum entre le gouvernement et 14 groupes rebelles n’avait pas survécu à la reprise des hostilités en 2021.

La décision de l’UPC et du 3R de se dissoudre représente donc un tournant majeur. Reste à savoir si cette dynamique parviendra à entraîner les autres factions vers une démilitarisation effective et la réconciliation nationale.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *