L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 1 024 mineurs migrants non accompagnés vivant actuellement au Maroc. Parmi eux, 639 sont étrangers, originaires principalement de Guinée, du Sénégal et de Côte d’Ivoire. Les 375 restants sont Marocains. Le rapport, publié le 14 juillet 2025, indique que 93 % de ces enfants ont entre 13 et 17 ans, mais plus de 7 % sont âgés de moins de 13 ans. Une situation jugée particulièrement préoccupante sur le plan de la vulnérabilité. Les garçons sont les plus nombreux (704), mais 320 filles sont également concernées.
Dans les villes de Nador, Casablanca et Marrakech, l’OIM, en collaboration avec les autorités marocaines et les ONG locales, cartographie les profils de ces mineurs et leur propose une aide humanitaire, un soutien juridique et des programmes éducatifs, notamment des cours de langue dont ont déjà bénéficié 109 enfants en 2024. Le rapport souligne aussi que 2 196 migrants de 32 nationalités ont été rapatriés volontairement, dont 523 vers la Côte d’Ivoire, 453 vers le Sénégal et 410 vers la Guinée. Parallèlement, 2 550 Marocains en situation irrégulière à l’étranger notamment en Turquie ont bénéficié d’un retour assisté.
En matière de réinstallation, 381 réfugiés ont été transférés vers les États-Unis (176) et le Canada (205), essentiellement originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Soudan et d’Éthiopie. Au total, plus de 86 000 personnes ont reçu une aide médicale au Maroc en 2024, une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente. L’aide globale (médicale, psychologique, alimentaire, juridique) a augmenté de 21 %. Les orphelins et les victimes de traite ont été les plus aidés.
L’OIM indique avoir assisté 40 victimes de traite, dont 10 Marocains exploités à Oman, en Turquie et en Thaïlande. Vingt-sept victimes étrangères ont choisi de rester au Maroc et bénéficient d’un accompagnement d’urgence. Enfin, les efforts en faveur de l’intégration sociale ont été renforcés. Les activités culturelles et sportives organisées dans ce cadre ont été multipliées par 200 en 2024, traduisant une stratégie d’accueil plus inclusive.