11 juillet, date charnière de l’histoire africaine

Le 11 juillet reste une date emblématique pour l’Afrique, mêlant souvenirs de répression, drames sécuritaires et avancées historiques. En 1963, ce jour-là, l’apartheid sud-africain frappait un grand coup : la police faisait irruption à Liliesleaf, quartier général secret de l’ANC, et arrêtait plusieurs figures majeures de la lutte, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Denis Goldberg. Ce raid ouvrait la voie au célèbre procès de Rivonia, au cours duquel Nelson Mandela fut condamné à la réclusion à perpétuité. Plus tôt, en 1954, Albert Lutuli, président de l’ANC, était interdit de parole à Johannesburg, signe d’un régime toujours plus répressif.

Sur le plan sécuritaire, le 11 juillet 2010, l’Ouganda subissait un double attentat suicide revendiqué par Al-Shabaab : 74 morts et plus de 80 blessés à Kampala, alors que la population suivait la finale de la Coupe du monde. Ce même jour au Nigeria, quatre journalistes étaient enlevés dans l’État d’Abia avant d’être libérés sans rançon après une semaine de captivité. Dix-neuf ans plus tôt, en 1991, le crash du vol Nigeria Airways 2120 coûtait la vie à 261 pèlerins, l’un des pires drames aériens africains.

Mais cette date porte aussi des lueurs d’espoir. Depuis 1987, le 11 juillet est consacré à la Journée mondiale de la population, soulignant les défis démographiques du continent. Et surtout, en 2000, les chefs d’État africains réunis à Lomé adoptaient l’Acte constitutif de l’Union africaine, fondant une nouvelle ère de coopération continentale. Entré en vigueur en 2001, il symbolise l’ambition d’unir l’Afrique autour de la paix, du développement et de la bonne gouvernance.

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