Réunis à Rio, les BRICS ont clos leur 17ᵉ Sommet en actant une série de réformes ambitieuses visant à refonder la gouvernance mondiale autour des priorités du Sud global. L’Indonésie a été admise comme sixième membre permanent, et 11 pays partenaires, dont le Nigeria, le Vietnam et Cuba, ont rejoint l’alliance, désormais élargie.
Les chefs d’État ont adopté une déclaration en 126 points articulée autour de dix axes stratégiques : élargissement du groupe, transition énergétique, sécurité alimentaire, intelligence artificielle, coopération spatiale et réforme des institutions internationales.
Les BRICS réclament une refonte du Conseil de sécurité de l’ONU, avec une représentation permanente pour l’Afrique et l’Amérique latine, et exigent une hausse de 5 % des quotas du FMI en faveur des pays émergents.
Sur le plan économique, le système de paiement BRICS-Pay a été adopté pour réduire la dépendance au dollar. Une Bourse des céréales et un mécanisme de stockage stratégique sont créés pour renforcer la souveraineté alimentaire du bloc.
En amont de la COP30, un fonds climat de 20 milliards de dollars est lancé, avec une feuille de route énergétique 2025–2030. Une charte éthique sur l’IA est adoptée, et un réseau de câbles sous-marins est envisagé.
Côté défense, les BRICS ont convenu de mettre en place un groupe antiterroriste, une base de données sur les combattants étrangers et un mémorandum de cybersécurité.
Le sommet acte aussi la création d’un Secrétariat permanent à Johannesburg, tandis que l’Inde accueillera le prochain sommet en 2026. Deux réunions intermédiaires sont prévues : sur BRICS-Pay en octobre 2025 et sur la lutte antiterroriste en mars 2026.
Avec ces décisions, les BRICS entendent se positionner comme un contre-pouvoir structuré à l’Occident, en défendant un multilatéralisme plus équilibré.