La Russie a décidé, ce lundi 30 juin, de restreindre l’accès à quinze médias européens depuis son territoire. Une décision prise en réponse aux sanctions imposées par l’Union européenne à plusieurs organes de presse russes plus tôt cette année. Dans un communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères, Moscou accuse les médias visés d’être impliqués dans la diffusion de « fausses informations » et précise que cette mesure s’inscrit dans une logique de réciprocité. Le ministère dénonce les restrictions jugées « illégales et injustifiées » prises par Bruxelles dans le cadre de son 16e paquet de sanctions, adopté en février 2025. « La responsabilité de cette situation revient entièrement à l’Union européenne et à ses États membres ayant soutenu ces décisions arbitraires », insiste la diplomatie russe. Elle prévient également que ces contre-mesures pourraient être levées si l’UE revient sur ses propres sanctions contre les médias russes.
Pour l’heure, Moscou n’a pas précisé quels sont les quinze médias européens concernés par ces restrictions. L’Union européenne avait suspendu en février les licences de diffusion de huit médias russes, parmi lesquels Eurasia Daily, Fondsk, Lenta, NewsFront, RuBaltic, SouthFront, Strategic Culture Foundation et Krasnaya Zvezda, accusés de servir la propagande du Kremlin et de porter atteinte à la sécurité de l’Union.
Cette escalade souligne la tension persistante entre Moscou et Bruxelles sur la question de la liberté d’information, dans un contexte de guerre de l’information amplifiée par le conflit en Ukraine.
